Une nouvelle soirée plaisir des yeux , dans une ambiance très conviviale s’est déroulée au restaurant l’Avenue , à Rueil-Malmaison ( Avenue Paul Doumer prés des cinémas ) , où le patron a eu la gentillesse de nous prêter deux salles pour notre manifestation.
Bernstein était un homme d’affaires brillant qui acquit une fortune considérable qu’il perdit à trois reprises : une première fois lors de la Révolution d’Octobre, une deuxième fois au moment de la Grande Dépression et une troisième fois lorsque la France où il s’était réfugié fut envahie par l’Allemagne nazie en 1940. À cette époque, il dut s’enfuir en Espagne à cause de ses origines juives.
Après la Première Guerre mondiale, la Révolution d’Octobre et la Guerre civile russe, il fut arrêté à Odessa par la Tchéka (police secrète) et devait être fusillé parce qu’il était conseiller des banquiers. Face au peloton d’exécution, un officier supérieur demanda à voir la liste des condamnés. En voyant le nom d’Ossip Bernstein, il lui demanda s’il était le fameux joueur d’échecs. Pas satisfait de la réponse affirmative de Bernstein, il l’obligea à jouer une partie d’échecs contre lui. Si Bernstein perdait ou faisait partie nulle, il serait fusillé. Bernstein gagna en peu de coups et fut libéré. Il s’enfuit à bord d’un bateau anglais et s’établit à Paris[1].
Bernstein mourut dans un sanatorium des Pyrénées françaises en 1962.
321 parties de Bernstein sont reprises dans la base de données Simbase, il gagna 131 parties, en perdit 88 et en annula 102, soit 56 % de gains. Ossip Bernstein avait une prédilection pour la partie espagnole.
Avant la Première Guerre mondiale
Au cours de sa longue carrière échiquéenne (de 1902 à 1954), Bernstein eut l’occasion de se mesurer en tournoi à de nombreux grands noms du noble jeu.
- Juin 1902 : vainqueur à Berlin.
- Juillet-août 1902 : seconde place, derrière Walter John, à Hanovre (13e congrès de la fédération allemande d’échecs, catégorie Maîtres A).
- 1902-1903 : vainqueur à Berlin.
- Septembre 1903 : deuxième, derrière Mikhail Tchigorine, au Championnat de Russie à Kiev.
- 1903-1904 : deuxième ex æquo avec Rudolf Spielmann, derrière Horatio Caro, à Berlin.
- Juillet-août 1904 : quatrième ex æquo à Coburg (14e congrès de la fédération allemande d’échecs).
- Août 1905 : 4e ex æquo au tournoi de Barmen (Maîtres A).
- 1906 : vainqueur du tournoi de Stockholm (ex æquo avec Carl Schlechter) et 4e ex æquo du tournoi d’Ostende.
- 1907 : vainqueur du tournoi d’Ostende (ex æquo avec Akiba Rubinstein).
- 1909 : cinquième à Saint-Pétersbourg.
- 1911 : vainqueur du championnat de Moscou.
- 1912 : deuxième, derrière Rubinstein, à Vilnius (Championnat de toutes les Russies)
- Janvier 1914 : match exhibition contre José Raúl Capablanca à Moscou (+0 –1 =1).
Après la Première Guerre mondiale
- 1922 : mini-match contre Alexandre Alekhine à Paris (+0 –1 =1).
- 1930 : deuxième place, derrière Hans Johner, à Le Pont.
- Juillet 1932 : 5e-6e avec Efim Bogoljubow à Berne.
- 1933 : match d’entrainement contre le Champion du monde en titre Alexandre Alekhine à Paris (+1 –1 =2).
- 1934 : sixième place à égalité avec Aaron Nimzowitsch au tournoi de Zurich remporté par Alekhine.
Après la Seconde Guerre mondiale
- 1946 : deuxième place, derrière Herman Steiner, à Londres. En juin 1946, il remporta la partie contre Lajos Steiner dans le match Australie – France en Australie.
- Décembre 1948 : dans le match par câble New York – Paris, il annula contre Reuben Fine.
- Avril 1954 : défaite dans les deux parties contre David Bronstein dans le match France – Union soviétique disputé à Paris. Il termina encore ex æquo avec Miguel Najdorf, derrière René Letelier, à Montevideo à l’âge de 72 ans.
Bernstein joua encore pour la France au premier échiquier aux Olympiades d’Amsterdam en 1954 (+5 –5 =5). Il faisait encore partie de l’équipe de France engagée aux 12e Olympiades à Moscou 1956, mais il ne joua pas pour cause de maladie.
Lorsque la Fédération internationale des échecs introduisit les titres officiels en 1950, Bernstein obtint le titre de grand maître international. Il réalisa d’excellentes prestations face à des joueurs tels que le deuxième champion du monde Emanuel Lasker (+2 –2 =1), Akiba Rubinstein (+1 –1 =7), Aaron Nimzowitsch (+1 –2 =4), Mikhail Tchigorine (+2 –1 =0) et Salo Flohr (+0 –0 =3). Il n’en fut pas de même face aux troisième et quatrième champions du monde José Raúl Capablanca (+0 -3 =1) et Alexandre Alekhine (+1 –8 =5).
Bonjour, Charles
Merci pour les photos
Cdt
Sutha