N3 : Rueil battu par Créteil

Pour la 7e rencontre de la saison, nous avons affronté ce dimanche le club de Créteil.

Promotion d'une tour à Créteil

Face à cette équipe composée de sept joueurs classés entre 2130 et 1900 élo, nous pouvions difficilement espérer mettre un terme à notre série de défaites. De plus, Créteil vise cette année la montée en Nationale 2 alors que notre équipe, écrasée par le niveau de la compétition, a déjà préparé ses bagages pour la Nationale 4.

Ajoutons également que dans ce combat déjà inégal, nous avons en plus été contraint de jouer sans notre buteur Cyril Ringuet qui devait ce week-end prêter main forte à l’équipe de Nationale 2 et sans notre féminine Manu qui fort heureusement, a été remplacée par Marie-France à la dernière minute. Notons aussi la présence de Antoine Dubois qui a gentiment accepté de compléter l’équipe et qui pour cela, a dû gambiter le repas d’anniversaire de son frère.

Celui qui a fait le calendrier pour cette année ne manquera pas de nous surprendre par son anticonformisme car une fois de plus, nous avons dû nous déplacer chez nos adversaires pour les recevoir. Seulement, cette fois-ci, nous nous serions bien passés de cette originalité dans le planning car notre déplacement vers Créteil fut plus long que prévu et nos adversaires, moins patients que nous l’avions espéré. En effet, après un départ retardé par divers contretemps, nous avons perdu une demi-heure à chercher la salle de jeu et des places pour garer nos voitures. L’arbitre, aussi procédurier qu’un fonctionnaire de police tout juste sorti de l’école, a retiré cette demi-heure de nos pendules, nous obligeant ainsi à jouer vite quand notre premier soucis était déjà celui de devoir jouer bien !

Marie-France fut la première à subir les foudres de notre adversaire. En affrontant  un joueur classé plus de 1900 élo, elle dut logiquement s’incliner. Nous tenons encore une fois à la remercier d’avoir accepté à la dernière minute de jouer dans cette équipe !

Au deuxième échiquier, Jean-Claude fut également contraint d’abandonner face à un jeune joueur classé aux alentours de 2000 élo. L’analyse montra que cet adversaire avait un très bon sens du jeu et une très bonne compréhension de la position ; ce qui lui permit durant la partie de tirer avantage des quelques imprécisions commises par Jean-Claude.

A ses côtés, Eric Le Diemerophile fut opposé sur l’échiquier n°1 à Quentin Loiseau, un jeune joueur classé 2128. Comme nous pouvions nous y attendre, Eric a joué son gambit Blackmar-Diemer mais à la sortie de l’ouverture, il ne réussit pas à trouver de compensation pour le pion en moins. Ce léger déficit matériel a permis à son adversaire de remporter le match avant le quarantième coup.

Ce fut au tour de Yves de devoir concéder la victoire à son adversaire. A peine son paquet de Figolu entamé, notre président dut faire face à une violente attaque sur son roi avec la poussée du pion h et la tour et la dame blanches orientées vers la case h6. Habitué à trouver du contre-jeu dans ce type de situation, il ne put cette fois-ci rien faire pour parer la menace.

De mon côté, je tentai de surprendre mon adversaire en jouant le gambit danois mais après quelques coups, c’est moi qui fut surpris par sa façon d’y répondre. Naviguant dans des eaux alors inconnues, je choisis les mauvais coups de développement et perdis rapidement l’initiative. Après 20 coups de souffrance, je fus contraint d’abandonner à mon tour et de donner à l’équipe adverse le 5e point de la victoire.

Jérôme semble abattu par ma position et Marie-France, plutôt effrayée.

Comme toujours, nous pouvons compter sur Jérôme pour sauver l’honneur dans ce type de rencontre. Avec les blancs, il joua le gambit écossais et rattrapa rapidement son retard à la pendule. Comme le sacrifice d’un pion ne lui suffit pas pour s’amuser, il sacrifia un fou dans l’attaque et força son adversaire à abandonner avant de se faire mater. Encore une fois, nous le félicitons pour cette belle performance !

Nous pouvons également féliciter Antoine Dubois qui annula contre une adversaire classée 1600 élo. Pressé par le temps et avec deux tours contre dame et cavalier, il rata de peu le gain et dut se contenter de la nulle par répétition de coups.

Déçu d'avoir raté le gain, Antoine Dubois se contente de la nulle

De son côté, Stéphane, habitué des parties marathon, passa également proche de la victoire. En ratant une combinaison lui faisant gagner un pion, il offrit à son adversaire l’opportunité de réorganiser ses pièces et de placer une puissante attaque sur son roi. Ne trouvant pas de défense, Stéphane a dû à son tour abandonner la partie.

Stéphane rate ici Fxb5 suivi de Cc4 sur Tb1.

L’équipe de Créteil remporte donc la partie sur le score final de 6 à 1 et nous inflige ainsi notre sixième défaite de la saison. Il restera une double ronde en mai qui espérons le, nous permettra de quitter ce championnat la tête haute.

Antoine Galtier

2 Comments

  1. Pour être tout à fait précis, mon adversaire m’a rendu mon pion dans la phase initiale de l’ouverture. Mais par la suite, j’ai mal jaugé une situation ce qui a eu pour effet d’offrir « tempo » et « pion » instanténément.

    Par la suite, son expérience lui a permis de grapiller 2 autres pions. J’ai fini par récupérer les 3 pions. Mais la finale est devenue perdante car son Cavalier centralisé et indélogeable a enfermé mon Fou, et ce malgré la position « aérée » sur l’échiquier laissant un pion aller à Dame.

    Fin des débats. Il a été plus fort tout bonnement, mais il parait qu’il a obtenu un titre de Champion de France récemment… donc il avait tout pour être impressionnant 🙂

  2. J’hallucine quand je lis les paragraphes suivants :
    1 – « notre déplacement vers Créteil fut plus long que prévu et nos adversaires, moins patients que nous l’avions espéré. »
    2 – « L’arbitre, aussi procédurier qu’un fonctionnaire de police tout juste sorti de l’école, a retiré cette demi-heure de nos pendules, nous obligeant ainsi à jouer vite quand notre premier soucis était déjà celui de devoir jouer bien ! »

    ———-
    1 – Ah! la bonne blague, il faudrait quand même prévoir assez de temps pour la route et également pour se garer! Ayant téléphoné la veille au club de Créteil, il m’avait été précisé que si je venais par le RER A, je pouvais m’arrêter à la station St Maur-Créteil et de là prendre un bus qui, en 7 minutes, me déposait à trente mètres du club. Ce que j’ai fait et je suis arrivé tranquillement à 13H50. Mieux, en regardant une carte du RER A, partant de Rueil-Malmaison, j’ai constaté que la ligne est directe jusqu’à St Maur-Créteil !
    Tout gamin de sept ans aurait pu y penser….

    2 – Abject ! « Dura Lex, sed Lex ».
    Pourquoi accuser l’arbitre ? La FFE a émit des règles, non ? « C’est la loi libère et, non point, qui opprime » On n’est pas dans la jungle à ce que je sache, ni à une rencontre de café ! Si on participe aux rencontres de NIII, on respecte le règlement qui régit ces rencontres, non?
    En fait cela s’est passé ainsi, ayant été le seul témoin de Rueil, puisqu’arrivé avant l’heure :
    A 14H15 c’est un jeune joueur de quinze ans qui a réclamé qu’on mette en marche les pendules, et l’arbitre les en a empêchés et m’a demandé si j’avais le n° de téléphone du capitaine afin de le contacter et savoir où il se trouvait. N’ayant pas ce numéro, c’est ce jeune, soutenu par les cinq autres jeunes de l’équipe, qui est allé chercher le règlement et l’a mis sous le nez de l’arbitre prouvant son bon droit ! L’arbitre n’a pu que s’incliner que devant la détermination de cette bande de joyeux drilles pressés d’en découdre afin d’assurer leur montée en NII et a déclaré qu’elle appliquerait, logiquement, le règlement de la FFE. Mieux, j’ai voulu commencer ma partie et là, en consultant le règlement, ce même jeune m’a fait constaté que je n’y avais pas droit : il fallait que TOUTE l’équipe soit présente ! Inutile de dire que mon humeur n’était plus au beau fixe!

    En conclusion, il n’y a pas à se plaindre, c’est notre équipe, par sa désorganisation et son amateurisme bon teint, qui s’est mise à la faute et tirée elle-même une balle dans le pied. Un histoire digne de « l’Arche de Zoé » dont on est coutumier en France.

    En tout cas, Bravo à ces joyeux drilles, ils n’ont pas volé leur victoire !

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